Contenu principal

Le Conseil fédéral refuse de déclarer la cruauté envers les animaux sur les denrées importées

Protection Suisse des Animaux PSA, Union suisse des paysans, Fédération romande des consommateurs du 11 septembre 2020

Davantage de libre-échange ne peut être réalisé qu'avec un renforcement massif de la déclaration des denrées alimentaires importées, ainsi que des normes minimales strictes en matière de bien-être animal. Le Conseil fédéral n'y est pas disposé et ne veut donc pas protéger la viande produite selon les standards suisses de protection des animaux contre les importations à bas prix. Les propositions du Conseil fédéral sont tout à fait insuffisantes, surtout dans le contexte de nouvelles ouvertures des frontières et accords de libre-échange. Les organisations d’agriculteurs, de consommateurs et de protection des animaux (USP, FRC, PSA), qui sont membres de la coalition Mercosur, demandent un renforcement conséquent de la déclaration obligatoire pour les aliments importés et exigent plus de transparence sur les modes de production interdits en Suisse.

Avec un an de retard, le rapport du Conseil fédéral sur la déclaration obligatoire des modes de production de denrées alimentaires* vient d'être publié. Résultat: décevant! La Suisse importe chaque année plus de 20 000 tonnes de viande des États du Mercosur, une majorité provenant d’élevages industriels. Dans la perspective de l’accord de libre-échange avec l’Amérique du Sud, il était donc permis d’attendre du rapport une proposition pour une amélioration conséquente de la déclaration du mode de production des denrées importées, surtout de la viande. On pouvait aussi espérer une réponse concrète à l’initiative sur l’élevage intensif et aux attentes croissantes des consommateurs en matière de bien-être animal.

Tant que la Confédération n'aura pas présenté un système convaincant pour la déclaration du mode de production, les prochaines étapes d’ouverture des frontières sont hors de question. Les consommateurs ne doivent pas se trouver, sans le savoir, face à des produits importés provenant d’élevages intensifs aux pratiques cruelles et dont les modes de production sont bien inférieures aux normes suisses de protection des animaux. Dans le rapport, la liste des critères sensés qualifier des pratiques d’élevage comme étant des traitements cruels est faible. Le Conseil fédéral doit désormais préparer une déclaration obligatoire pour désigner les modes de production interdits par la législation suisse, comme «Issu d’un élevage intensif interdit en Suisse», «Issu d'un élevage pratiquant sur l’animal des interventions douloureuses interdites en Suisse», «Produit avec un mode d’abattage interdit en Suisse» ou «Cultivé avec des produits phytosanitaires interdits en Suisse».

Concernant les questions particulièrement sensibles touchant à la protection des animaux, le Conseil fédéral doit édicter des normes minimales réunissant les exigences légales essentielles pour la population suisse. Afin d’éviter les importations non conformes aux normes de bien-être animal, un système de contrôle officiel efficace est également indispensable, car une enquête de la Fédération romande des consommateurs a révélé que celui-ci est actuellement insuffisant. Le rapport manque également de réponses claires à ce sujet.

Renseignements

Beat Röösli

Beat Röösli

Union Suisse des Paysans
Responsable Relations internationales

Téléphone 079 768 05 45
EMail beat.roeoesli@sbv-usp.ch

Sur le même sujet

Prises de position Totalrevision der Verordnung des WBF über Mindestvorschriften für die Anerkennung von Bildungsgängen und Nachdiplomstudien der höheren Fachschulen (MiVo-HF; SR 412.101.61)

23.03.17 | Mit dem Artikel 3 Absatz 1 wird die frühere Unterscheidung des Umfangs von Bildungsgängen, die auf einschlägigen EFZ aufbauen und Bildungsgängen, die auf anderen Abschlüssen der Sekundarstufe II beruhen, aufgehoben. In der revidierten MiVo-HF wird der Mindestumfang generell mit 3600 Lernstunden beziffert. Weiter sollen mit dem Absatz 2 neu die begleitende Berufstätigkeit und die Praktika gleichbehandelt werden. Aus unserer Sicht bringen beide Anpassungen eine Vereinfachung der Handhabung, was der Schweizer Bauernverband und die Organisation der Arbeitswelt (Oda Agri AliForm) begrüssen. Artikel 9, Absatz 1 Buchstabe c besagt, dass in den Rahmenlehrplänen die Angebotsformen mit den Lernstunden und deren Aufteilung festzulegen sind. Da die Rahmenlehrpläne gemäss Buchstabe b kompetenzorientiert formuliert werden, ist eine weitere Unterteilung in die Angebotsformen aus unserer Sicht nicht zielführend.

Lire la suite
Prises de position Direkter Gegenentwurf zur Volksinitiative «Raus aus der Sackgasse!»

01.03.17 | Das Schweizer Stimmvolk hat sich am 9. Februar 2014 für eine eigenständige Steuerung der Zuwanderung entschieden. Der SBV unterstützt deshalb, dass die Zuwanderung mit geeigneten Mass-nahmen gesteuert und begrenzt werden soll. Kurzaufenthalter mit bis zu 12 Monaten Aufenthaltsdauer, die auch nicht zur ständigen Wohnbevölkerung zählen, dürfen aber nicht unter die Beschränkungen fallen. Der SBV ist sich auch der Notwendigkeit bewusst, das Inländerpotenzial so gut wie möglich zu nutzen.

Lire la suite