Devant les écrans géants qui diffusent les 6 épreuves en entreprise qui ont eu lieu à Chiètres au mois d’août, les bacs de terre vierge attendent les premiers concurrents maraîchers. « La consigne est de planter 80 plants de rampons au m2 », annonce l’expert. Et c’est parti pour Luca Gendre, apprenti qui a terminé sa formation cet été à Châteauneuf (VS). Quelques calculs des surfaces rapides, les points de repères marqués au cordeau, puis les plantons sont repiqués lestement en une file indienne bien rectiligne. « Je suis content de mon travail », assume Luca en train de siroter un café bien mérité. Le jeune homme de 22 ans, qui a commencé par une formation de biologiste à l’université avant de choisir le métier de maraîcher. 

Lou Berry, son adversaire jurassien sort du ring, un sourire mitigé aux lèvres. « Mon bac est plus régulier que le tien, lance-t-il ; mais j’étais stressé, : j’ai planté 120 rampons dans le bac, alors qu’il aurait dû y en avoir 120 par m2 ! ». L’expert confirme : « le bac fait 1,5 m2… dommage, parce que sinon le résultat est parfaitement aligné ! » Après le dîner, les deux compères devront affronter l’épreuve du parcours de chariot-élévateur, de l’inspection d’un tracteur, et de la reconnaissance de maladies spécifiques. « Nous ne venons pas ici pour gagner à tout prix, mais avant tout pour vivre une nouvelle expérience » expliquent-ils. « Nous avons tout autant de plaisir à faire découvrir notre passion lors des démonstrations. Nous sommes très motivés pour convaincre quelques-uns des jeunes visiteurs à suivre notre métier. »

Les viticulteurs et cavistes sont dans les grands préparatifs, car demain, vendredi 9 septembre et jusqu’à samedi a lieu le concours qui élira les meilleurs.es apprentis.es de Suisse dans les deux spécialités. Les arboriculeurs-trices terminent leur compétition avec des épreuves décisives de greffage, de calibrage de fruits, de détermination de variétés et de reconnaissance des ravageurs, des maladies et des auxiliaires. Le stand de l’agriculture fascine toujours autant avec ses vaches et veaux vivants, mais aussi des poules. L’épreuve reine de la traite accueille aujourd’hui les concurrents de Suisse orientale, qui se départageront également sur la conduite et la taxation du bétail.