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Protection des végétaux : vous trouverez ici des vidéos pour progresser ensemble

Protection des végétaux

Des lois et des conditions strictes

Un traitement ne peut s’effectuer que si le seuil dit « d’intervention » est atteint (Source : Agridea « Seuils d’intervention contre les organismes nuisibles en grandes cultures (PER) »). Par exemple, 30 % au moins des plantes de pommes de terre doivent être infestées par des larves ou des œufs de doryphore pour que l’agriculteur puisse les combattre avec un produit. Divers produits entrent en ligne de compte suivant le mode de production. S’il s’agit d’un champ en agriculture biologique, l’agriculteur peut uniquement utiliser une préparation bactérienne naturelle. Pour combattre le doryphore, une liste restreinte de substances fait foi pour certains produits sous label, tandis que la liste des produits autorisés par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) s’applique à la production conventionnelle. L’utilisation d’un produit est soumise encore à d’autres contraintes : heure de la journée, météo, stade de la croissance d’un végétal (p. ex. uniquement avant la floraison en raison des abeilles), distances des eaux de surface ou délai d’attente minimal avant la récolte. Pour voir leurs produits phytosanitaires homologués les fabricants doivent obéir à une procédure complexe. Pour cela, ils doivent aussi prouver que les substances se seront dégradées et ne seront plus décelables dans un délai spécifié et qu’elles ne portent pas atteinte à la faune et la flore.

Des aliments presque exempts de résidus

La plus grande crainte de nombreux consommateurs est, bien entendu, que des aliments contiennent des résidus de produits phytosanitaires. Seuls 1 à 2 % (Source : Aperçu des contrôles officiels en 2014, 2015 et 2016 ; OSAV : « Plan de contrôle national », rapport annuel 2014) des échantillons d’origine suisse donnent lieu à des réclamations lors des contrôles officiels chaque année. En pareil cas, un agriculteur a appliqué un produit trop tard et n’a pas respecté le délai d’attente. Le taux de réclamations passe à 30 % des échantillons pour les denrées alimentaires en provenance d’Asie. Même si la Suisse fait déjà bonne figure en comparaison internationale, les agriculteurs veulent aller encore plus loin. Des efforts sont ainsi déployés en Suisse afin de réduire encore davantage le taux de réclamations. Ramener ce taux à zéro relèverait toutefois de la gageure, car les méthodes de mesure de plus en plus fines parviennent aussi à déceler des impuretés qui ne sont même pas dues à un traitement.

 

Essor des substances biologiques

Un nombre croissant d’agriculteurs pratiquant l’agriculture conventionnelle utilisent aussi des substances biologiques. À titre d’exemple, les trichogrammes se sont imposés à grande échelle comme parasites naturels contre la pyrale du maïs. La technique de la confusion sexuelle à l’aide de parfums naturels pour lutter contre le carpocapse de la pomme ou l’eudémis de la vigne est aussi très répandue. En Suisse, environ 2200 tonnes de produits phytosanitaires sont utilisées de nos jours (Source : Rapport agricole de l’OFAG ; Agroscope : « Dépouillement centralisé »). Un tiers de ceux-ci sont d’origine naturelle et autorisés dans l’agriculture biologique. D’autres parades existent aussi pour lutter contre les adventices. Au lieu de recourir à des herbicides, il est possible de les maîtriser grâce au binage dans certaines cultures. Les maraîchers testent d’ailleurs déjà les premiers robots de binage entièrement automatisés.

Pourquoi nos plantes ont besoin d’être protégées

Les agriculteurs suisses prennent de nombreuses mesures préventives pour protéger leurs cultures de maladies ou de ravageurs : labours adaptés, assolement diversifiés, semences saines ou variétés résistantes. Or, ces mesures ne suffisent pas toujours à satisfaire les exigences de qualité élevées des commerçants, des transformateurs et des consommateurs : dans les magasins, l’aspect des fruits et des légumes joue un rôle prépondérant. Une petite chenille sur une salade, et c’est la récolte de toute une journée ou d’un champ entier qui devient invendable pour un maraîcher. Il en est de même face à des pucerons, des traces de champignons, des trous causés par des vers fil de fer ou d’autres imperfections. Étant donné que les familles paysannes vivent de la vente de leurs produits, elles n’ont pas d’autre choix que de traiter les cultures infestées. La Suisse dispose d’une panoplie de lois et de prescriptions en la matière.

Qu’en serait-il si c’était zéro phyto ?

Si l’agriculture devait renoncer à tous les produits phytosanitaires, la production suisse diminuerait de 20 à 40 % (Source : Witzke et Noleppa (2011) : « Der gesamtgesellschaftliche Nutzen von Pflanzenschutz in Deutschland »). Lors d’années pluvieuses, les pertes de récolte pourraient s’avérer encore beaucoup plus importantes. Les cultures spéciales comme la vigne, les légumes, les fruits, les pommes de terre, les betteraves sucrières ou le colza risqueraient même de subir des pertes totales. Le fait de renoncer aux produits phytosanitaires a également pour effet de réduire la durée de conservation des denrées alimentaires (p. ex. à cause de la gale argentée de la pomme de terre ou de la gale de la pomme), entraînant une augmentation des pertes. Et il ne fait aucun doute que les paysans suisses n’atteindraient de loin pas la qualité que les consommateurs attendent aujourd’hui. Comme tout le monde veut quand même se nourrir de façon équilibrée et variée, la Suisse devrait pallier les pénuries par des importations supplémentaires. Ces dernières proviennent de pays où les conditions de production ne supportent pas la comparaison avec les normes suisses.

La Suisse fait bonne figure

Le reproche, souvent entendu, que la Suisse utilise davantage de produits phytosanitaires que ses voisins a été infirmé depuis longtemps. Il faut savoir que les intrants d’origine naturelle tels que les minéraux argileux, les huiles, le soufre ou le calcaire sont aussi considérés comme des produits phytosanitaires en Suisse, alors que seuls les produits synthétiques sont comptabilisés à l’étranger. En outre, comme il est nécessaire d’appliquer des doses beaucoup plus importantes, il semble peu pertinent de comparer les kilos utilisés. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et une étude d’Agroscope révèlent que la Suisse fait plutôt bonne figure en la matière. Par rapport à l’Allemagne, l’utilisation de produits phytosanitaires est même jusqu’à 42 % plus faible (Source : Spycher S., Daniel O. (2013) : « Indicateur agro-environnemental de l’utilisation de produits phytosanitaires (PPS) en Suisse », Agroscope) . Conclusion : des restrictions excessives dans l’agriculture suisse exportent les problèmes à l’étranger au lieu de les résoudre ici.

Des mesures s’imposent pour les petites et les moyennes eaux de surface

Si les eaux souterraines présentent une excellente qualité, des mesures s’imposent dans le cas des petites et moyennes eaux de surface. C’est pourquoi l’agriculture soutient le [Plan d’action Produits phytosanitaires Plan d’action Produits phytosanitaires] lancé en 2017. Celui-ci vise à réduire encore davantage l’utilisation de ces produits et leurs répercussions indésirables par diverses mesures. Dans le cadre de ce plan d’action, la Confédération a édicté de nouvelles prescriptions en 2018 pour réduire le risque de ruissellement de produits phytosanitaires sur des parcelles en pente situées à moins de 100 mètres de cours et de plans d’eau. Par ailleurs, les sources dites ponctuelles, c’està-dire des lieux impropres au nettoyage des pulvérisateurs, doivent être éliminées.

Objectif : aussi peu que possible

Par principe, c’est la devise « Aussi peu que possible, autant que nécessaire » qui fait foi dans l’agriculture suisse. En outre, les familles paysannes n’ont aucun intérêt à inquiéter les consommateurs à cause de résidus sur les produits ou à polluer l’environnement et les eaux.

Interlocuteur pour le dossier

David Brugger

David Brugger

Union Suisse des Paysans
Responsable de la Division Production végétale

Téléphone 077 438 90 88
Email david.brugger@sbv-usp.ch

  

Communiqués de presse « Nous protégeons ce que nous aimons »

21.01.19 | L’Union suisse des paysans veut profiter de l’année 2019 pour réaliser un travail d’information sur les thèmes soulevés par l’initiative pour une eau potable propre, avant tout sur la protection des végétaux et l’alimentation des animaux. Un groupe national d’accompagnement a entamé son travail, et divers projets sont lancés. Les familles paysannes sont invitées à mettre du leur !

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En direct de l'USP En direct de l’USP n°2 (07.01. – 11.01.2019)

16.01.19 | En 2018, dans le commerce de détail, le secteur alimentaire a augmenté. C’est ce qu’indique un rapport du Crédit Suisse à propos du commerce de détail suisse. La progression nominale des ventes se monte à 1,3 %. Dans le secteur non-alimentaire, les chiffres d’affaire étaient eux en recul. Ainsi, la tendance des années précédentes se confirme : le chiffre d’affaire du secteur alimentaire s’accroît alors que celui du secteur non-alimentaire régresse. Les pronostics pour 2019 suivent cette tendance et, selon le rapport du Crédit Suisse, 71 % des distributeurs veulent augmenter la surface commerciale consacrée à l’alimentaire. Aussi, chers distributeurs, le secteur alimentaire est votre pilier et les familles paysannes veulent des prix à la production justes !

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En direct de l'USP En direct de l’USP n°1 (31.12. – 04.01.2019)

09.01.19 | La dernière semaine de l’année, la situation était la suivante : la page Facebook de „Paysans suisse“, qui vise principalement la population urbaine, franchissait le seuil des 16'000 fans. Afin de continuer d’accroître la portée de cette page Facebook, les publications peuvent très volontiers être « aimées » (likées), commentées ou partagées !

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En direct de l'USP En direct de l’USP n°48 (26.11. – 30.11.2018)

05.12.18 | Le mouvement citoyen „Gilets jaunes“ manifeste en France sous la devise « Certains s’inquiètent de la fin du monde – nous nous inquiétons de savoir si l’argent suffira jusqu’à la fin du mois ». Ici, des parallèles avec l’agriculture peuvent être établies. En regardant les nombreuses initiatives populaires, on pourrait penser que la Suisse est confrontée à un effondrement environnemental. La faute est souvent mise sur les familles d’agriculteurs. Ces derniers, par contre, se préoccupent surtout de comment ils payeront leurs factures à la fin du mois.

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En direct de l'USP En direct de l’USP n°47 (19.11. – 23.11.2018)

28.11.18 | Un évènement de l’année qui se termine aura été les SwissSkills 2018, auxquels les métiers agricoles ont participé à 5 épreuves. Les professions en concours étaient : Agriculteur/-trice, Vigneron/-ne, Technicien/-ne viticole, Maraîcher/-ère et professionnel/-le du cheval. A son assemblée des délégués, l’USP a honoré les 15 candidat(e)s placés sur le podium. La présence d’une majorité des participants nous a particulièrement réjouit. Des jeunes professionnels bien formés et motivés sont la clé du succès pour l’avenir.

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En direct de l'USP En direct de l’USP n°44 (29.10 – 2.11.2018)

07.11.18 | L’application d’herbicides sur les routes, chemins et places publiques est interdite depuis 2001. Cette semaine, l’OFEV a publié une recherche concernant la mise en œuvre de cette interdiction. Celle-ci a fait ressortir l’utilisation de plus de la moitié des substances recherchées, y compris sur des surfaces où ceci est interdit. Au contraire des privés, au sein desquels 47 % des personnes interrogées disent ne jamais avoir entendu parler de cette interdiction, plus de 90 % des praticiens sont au courant. Ces chiffres prouvent que la protection des eaux ne peut être efficace que si les mesures ne sont pas concentrées uniquement sur l’agriculture.

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En direct de l'USP En direct de l’USP n°43 (22.10 – 28.10.2018)

31.10.18 | L’automne étant la période durant laquelle il est possible de changer de caisse maladie, les conseillers en assurance deviennent aussi nombreux que les champignons. Ceux-ci contactent souvent au nom d’Agrisano des clients potentiels par téléphone alors qu’il s’agit d’appel provenant de Call-centers commissionnés par toutes les compagnies d’assurance. Il n’est pas rare que les personnes recevant l’appel soient alors victimes de fausses informations données de manière agressive. Ces « conseillers » se situent dans les marges de la légalité et sont sources de beaucoup d’énervements. C’est pourquoi Agrisano conseillent aux victimes d’annoncer de tels appels à https://www.santesuisse.ch/de/fuer-versicherte/dienstleistungen/meldeformular-telefonwerbung

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En direct de l'USP SBV-News Nr. 35 (27.08. – 31.09.2018)

05.09.18 | Ein Landwirt aus Niedersachsen hatte von den ständigen Angriffen in den sozialen Medien gegen den Einsatz Pflanzenschutzmittel die Nase voll. Er lud via Facebook Kritiker zum Rübenhacken ein. Als Lohn stellte er den Freiwilligen die Summe in Aussicht, die in das Spritzen gekostet hätte. Sein Aufruf wurde über 1200 Mal geteilt. Es meldeten sich vier Freiwillige, davon kamen am Ende zwei plus eine unangemeldete Person.

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