Contenu principal

Le prix des fleurs prend lui aussi l’ascenseur

C’est un mécanisme désormais bien connu : la guerre fait grimper le prix des agents de production. Or, si ce prix augmente, il en est forcément de même pour celui des produits agricoles, par exemple des fleurs en self-cueillette.

Dans le cas des fleurs en self-cueillette justement, la clientèle est très sensible au prix : de nombreuses fleurs à un prix avantageux a de quoi l’attirer au champ. Au cours des 15 dernières années environ, le prix des fleurs est resté le même. Pendant longtemps, les producteurs s’en sont tenus à des prix arrondis et donc peut-être trop bas, notamment pour pallier le problème des pièces de monnaie à la caisse.

L'augmentation des prix du carburant, des engrais et des machines nécessite toutefois des ajustements : les producteurs devraient à présent songer à réhausser le prix de leurs fleurs pour continuer à rentrer dans leurs frais et se dégager un revenu. Eux seuls connaissent au mieux leur clientèle et savent combien ils peuvent lui demander. 
Afficher une lettre d’information à la caisse pour expliquer la situation peut se révéler utile. Il peut aussi être rappelé les avantages des fleurs indigènes : les plantes qui ont poussé en Suisse n’ont pas fait des kilomètres et sont par conséquent plus fraîches que nulle autre, sauf peut-être celles de votre jardin. 

Katharina Scheuner

Katharina Scheuner

Belpstrasse 26, 3007 Bern
katharina.scheuner@sbv-usp.ch   
Département Communication & marketing
Division Médias & campagnes

Sur le même sujet

AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel Agristat « Actuel » 06-21 : Transport et origine des importations agricoles suisses

12.07.21 | Une nette majorité des importations agricoles entrent en Suisse par la route et proviennent surtout de l’UE. L’Amérique du Sud, l’Afrique et l’Asie (sans la Chine) représentent d’autres régions d’origine importantes. Ce sont avant tout des fruits, du café, du thé et des épices, ainsi que des céréales qui arrivent de ces régions. L’acheminement de ces produits s’effectue, entre autres, par train et par navire. L’avion est rarement privilégié et ne transporte que 0,2 % des importations totales. Chaque mode de transport présente ses atouts : l’avion, par exemple, se prête surtout au transport de marchandises légères ou de petites quantités pour lesquelles le prix au kilo est élevé. Ce sont avant tout des légumes, de la viande de mouton et du poisson, ainsi que des fruits exotiques qui sont importés par voie aérienne. Les tourteaux, le riz, les céréales et le café arrivent, quant à eux, principalement par navire.

Lire la suite
Commentaire de marché Rapport sur le marché du foin, de la paille et des produits secs

22.06.21 | En ouverture de l’assemblée d’été de l’Association suisse des négociants en fourrages (ASNF), le président, Fabian Gut, a déclaré que le printemps humide et frais de cette année avait eu des répercussions sur le marché du foin. Les réserves de foin se sont épuisées en raison des basses températures enregistrées jusqu’en mai. « Les granges se sont vidées, mais il faut aussi en voir le bon côté : nous pouvons à nouveau les remplir à présent », a ajouté Fabian Gut. La qualité du foin est jugée satisfaisante jusqu’ici.

Lire la suite
Points de vue
Points de vue Merci pour le double non aux initiatives phytos extrêmes

14.06.21 | Victoire ! Chères paysannes, chers paysans, et ceux qui se sont engagés à vos côtés pour le double non, ce succès est le vôtre. Au nom de la direction de la campagne de votation, je tiens tout d’abord à adresser un énorme merci à tous ceux qui ont permis un tel résultat. Il y a de cela quelques mois, qui aurait cru que plus de 60 % de la population et tous les cantons à un demi près rejetteraient les deux initiatives ? Ce résultat dépasse toutes les attentes et témoigne de la confiance dont bénéficient les familles paysannes et la production indigène. Cette issue tient à l’investissement de milliers de personnes à travers le hissage de drapeaux et de toiles, le placardage d’affiches et la construction d’éléments paysagers, la participation à des actions sur stand ou à des manifestations, la rédaction de courriers des lecteurs, l’intervention sur les réseaux sociaux, la distribution d’imprimés et de nombreuses autres mesures originales et créatives. Le travail de persuasion que chacun a effectué dans son entourage et la mobilisation sensationnelle ont aussi joué un rôle prépondérant.

Lire la suite
AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel Agristat « Actuel » 05-21 : La population moyenne présente : une statistique d’Agristat

10.06.21 | La population moyenne présente est une statistique d’Agristat portant sur le nombre de personnes qui se nourrissent en Suisse au cours d’une année civile. Elle prend en compte les frontaliers, les touristes et les titulaires d’une autorisation de séjour de courte durée relevant de l’asile, permettant ainsi un calcul précis de la consommation alimentaire par habitant. Même si la population moyenne présente n’est pas très différente de la population résidante permanente, elle peut néanmoins avoir une influence décisive sur la consommation par habitant. En témoigne d’ailleurs le calcul de la consommation de viande de volaille par habitant, qui ne montre pas une tendance à l’augmentation mais à la stagnation lorsqu’il est effectué sur la base de la population moyenne présente.

Lire la suite
Points de vue
Points de vue Initiatives phytos extrêmes : tous aux urnes le 13 juin !

17.05.21 | La votation du dimanche 13 juin sur les initiatives aux conséquences majeures pour l’agriculture approche à grands pas. Dans tout le pays, l’engagement non seulement des agricultrices et agriculteurs ou des organisations agricoles, mais aussi de nombreux alliés contre ces initiatives phytos extrêmes est immense. L’investissement et la créativité sont fantastiques. Un grand merci à tous ! Jusqu’à présent, rares ont été les initiatives populaires d’une telle ampleur pour l’ensemble de la production alimentaire en Suisse. L’acceptation tant de l’initiative pour une eau potable propre que de celle pour une Suisse libre de pesticides de synthèse aurait des conséquences dévastatrices pour l’industrie alimentaire, les zones rurales et, en fin de compte, l’économie et la société dans leur ensemble. C’est pourquoi il est important de se battre pour un double non et de tout donner jusqu’au 13 juin. Ces jours-ci, les citoyens suisses reçoivent le matériel de vote. La campagne de votation contre les deux initiatives phytos extrêmes entre donc dans sa phase finale. En plus du travail de persuasion, une mobilisation exemplaire est plus que jamais nécessaire. Pour obtenir la majorité à la fois du peuple et des cantons, nous sommes tributaires de chaque voix. Nous devons non seulement convaincre les citoyens de voter deux fois contre ces initiatives, mais aussi d’envoyer leur bulletin de vote ou de se rendre aux urnes. Pour ce faire, un travail de motivation doit être mené au sein de la famille et du voisinage, parmi les amis, les connaissances, les clients et les partenaires commerciaux, dans les villages tout comme en ville. Chaque occasion doit être saisie ! La situation initiale est idéale : nos familles paysannes et l’agriculture indigène jouissent d’une excellente sympathie auprès d’une grande majorité de la population. Ceci représente une base solide sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Les partisans des initiatives tirent à boulets rouges sur le lobby agricole en suscitant la peur, en exagérant le moindre geste et même en déviant l’interprétation des textes soumis au vote. De notre côté, en revanche, nous pouvons baser notre argumentation sur des faits concrets. L’acceptation de ces initiatives entraînerait une réduction de la production indigène, une augmentation des importations et du gaspillage alimentaire, une perte de valeur ajoutée, une disparition d’emplois et un renchérissement des aliments. Qui plus est, l’initiative sur l’eau potable ne donnera lieu à aucune plus-value pour l’environnement ni pour l’eau, mais aurait au contraire des effets contre-productifs. Le soutien des personnes des villes et des agglomérations que nous parvenons à rallier à notre cause nous est particulièrement précieux. Le résultat des deux enquêtes déjà réalisées montre aussi qu’un fort travail de persuasion reste à effectuer surtout auprès des retraités des zones urbaines. « Chaque double non compte » : tel doit être le mot d’ordre d’ici au 13 juin.

Lire la suite
AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel Agristat « Actuel » 04-21 : Bilan fourrager 2019 (Kopie 1)

10.05.21 | En 2019, les aliments fourragers disponibles ont diminué de 1,7 % par rapport à l’année précédente, se plaçant à 7 784 000 tonnes de matière sèche. Les 1 858 000 tonnes d’aliments concentrés disponibles lors de l’année sous revue représentent la majeure partie des fourrages commercialisables. Les produits non commercialisables sont surtout constitués de fourrages de base, dont la quasi-totalité est destinée à l’alimentation du bétail consommant du fourrage grossier. En 2019, pas moins de 5 927 000 tonnes d’aliments pour animaux, soit 76,1 % de la consommation totale, appartenaient à cette catégorie. Cette même année, la part de la production intérieure a quelque peu augmenté, fournissant 84,3 % du fourrage disponible total. L’approvisionnement en sous-produits issus de la culture des champs s’est révélé plus élevé que l’année d’avant. En outre, les fourrages grossiers et le maïs d’ensilage ont également donné de bonnes récoltes.

Lire la suite
AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel Agristat « Actuel » 03-21 : Production et consommation de lait et de produits laitiers en 2020

12.04.21 | La crise du coronavirus a eu des répercussions bien visibles sur le secteur laitier en 2020. La hausse de la production et de la consommation de lait UHT demi-écrémé et de fromage saute aux yeux. En revanche, la production et la consommation de beurre et de conserves de lait ont diminué. Ces changements peuvent s’expliquer par l’arrêt du tourisme d’achat, la croissance de la population présente, la fermeture intermittente de la restauration, ainsi que des comportements alimentaires et culinaires différents à la maison.

Lire la suite
AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel Agristat « Actuel » 02-21 : Production indigène, importations et utilisation des aliments pour animaux

10.03.21 | La plupart des aliments pour animaux importés proviennent d’Europe et principalement de l’UE. Les aliments riches en matière azotée comme le soja et le gluten, qui proviennent davantage de pays hors d’Europe, font exception à la règle. Ce sont surtout les aliments riches en protéines que l’agriculture suisse doit faire venir de l’étranger. En 2018, 46 % de la matière azotée importée dans les aliments concentrés provenait du soja et des produits à base de soja. Les importations d’aliments concentrés étaient destinées à 40 % aux bovins, les porcs et les volailles arrivant en deuxième et troisième position. En grandeurs relatives, la volaille dépend davantage des importations d’aliments concentrés, car des ingrédients importants de son alimentation, tels que le blé et les produits à base de soja, sont rares en Suisse.

Lire la suite