Le 27 septembre 2017, le peuple a accepté à une majorité écrasante de 78,6 % d’inscrire la sécurité alimentaire dans la Constitution fédérale (article 104a). Le très net résultat a montré que les citoyens reconnaissent les défis à venir aux niveaux mondial et national, et entendent apporter leur contribution aux efforts à mener pour les relever. En effet, la sécurité alimentaire n’est pas une évidence : des terres cultivables limitées et une production disposant de maigres ressources, telles que l’eau, doivent nourrir de plus en plus de personnes.
S’y ajoutent des incertitudes croissantes pesant sur la production qui découlent du changement climatique. Afin de garantir la sécurité alimentaire, chaque pays doit veiller à une production de nature durable et promouvoir son agriculture en conséquence. La Suisse est vraisemblablement le premier pays au monde à avoir fait ce pas. Il s’agit à présent de concrétiser la volonté populaire.
Le Conseil fédéral, le Parlement et l’administration se sont vu confier un mandat clair lors de la votation : ils doivent mieux protéger l’agriculture suisse et nos terres agricoles. Il importe donc de poser les jalons de manière à permettre aux exploitations familiales suisses attachées à une production durable d’obtenir des revenus rémunérateurs. En d’autres termes, il convient de maintenir la protection douanière, d’introduire des critères de durabilité pour les importations et de renforcer la position des producteurs dans la chaîne de création de valeur.