Contenu principal

digiFLUX: impossible à mettre en œuvre en l'état

Communiqué de presse de l’Union suisse des paysans du 12 mars 2024

L'initiative parlementaire 19.475 prévoit une obligation de communication concernant les produits phytosanitaires et les éléments fertilisants. Elle crée la transparence sur le recours aux produits phytosanitaires dans l’agriculture et les autres secteurs également. La mise en œuvre pratique - telle qu'elle est actuellement envisagée avec digiFLUX - est toutefois inutilement coûteuse et compliquée. Des adaptations fondamentales sont nécessaires.

A l'avenir, tous les achats et transferts d'engrais minéraux, d'aliments concentrés, d'engrais de ferme et issus du recyclage et des produits phytosanitaires devront être déclarés à la Confédération. Pour les produits phytosanitaires, l'utilisation doit également être déclarée. Dans la pratique, la mise en œuvre de l'obligation de communication doit se faire via la plateforme en ligne "digiFLUX". Avec la conception de digiFLUX, la Confédération va toutefois bien au-delà de l'objectif et de la base légale. Telle qu'actuellement prévue, la mise en œuvre de digiFLUX représenterait une énorme charge administrative supplémentaire pour les exploitations agricoles. L'Union suisse des paysans (USP) demande donc un arrêt de la mise en œuvre de digiFLUX et une simplification massive de l'obligation de publication et de communication. Une mise en œuvre sous la forme d'un «HODUFLU Plus » serait suffisante pour remplir le mandat légal. es premières demandes ont déjà été prises en compte par l'OFAG.

L'USP estime qu'il est nécessaire de procéder à des simplifications fondamentales, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de l'obligation de communiquer l'utilisation des produits phytosanitaires. A l'avenir, la Confédération disposera de suffisamment d'informations concernant les livraisons de produits phytosanitaires, lui permettant de tirer des conclusions sur les applications dans les différentes cultures. La déclaration supplémentaire de l’utilisation de produits phytosanitaires par les exploitants agricoles entraînerait une charge administrative disproportionnée, sans aucune plus-value. Pour la même raison, l'USP rejette également la déclaration des semences traitées ou des auxiliaires homologués comme produits phytosanitaires.

Un délai de transition suffisant est nécessaire pour que les exploitations agricoles et surtout les entreprises commerciales en amont puissent se préparer. L'USP estime que l'introduction de l'obligation de communication des livraisons en 2025 ou 2026 n'est pas réaliste. L'USP estime en outre que le respect strict de la protection des données est une autre exigence fondamentale.

Renseignements

Markus Ritter

Markus Ritter

Président de l'Union suisse des paysans
Conseiller national

Téléphone 079 300 56 93
EMail markus.ritter@parl.ch

Martin Rufer

Martin Rufer

Directeur de l'Union suisse des paysans

Téléphone 078 803 45 54
E-Mail martin.rufer@sbv-usp.ch

Francis Egger

Directeur adjoint Union suisse des paysans
Département économie, formation et relations internationales

Téléphone 079 280 69 66
Email francis.egger@sbv-usp.ch

Sur le même sujet

En direct de l'USP En direct de l‘USP n° 27 (29.6 – 3.7.2020)

06.07.20 | L’USP a présenté sa position concernant la politique agricole 22+ à la Commission de l’économie et des redevances du Conseil des États. Selon elle, la proposition du Conseil fédéral n'est pas cohérente au niveau du contenu car elle conduit à un durcissement des exigences nationales sans pour autant renforcer celles liées aux importations. En outre, la PA 22+ affaiblit la sécurité alimentaire, n'offre aucune perspective économique aux familles paysannes et contient des erreurs de contenu. C’est pourquoi l’USP s'est prononcée en faveur d’un renvoi du projet lors de l’audition.

Lire la suite
En direct de l'USP En direct de l’USP n°26 (22 – 28.06.2020)

30.06.20 | Les préparatifs du 28ème Brunch du 1er août à la ferme battent leur plein. Le magazine du Brunch édité pour l'occasion est également disponible dans les filiales Migros et Landi. Le magazine de cette année permet aux lecteurs de découvrir les six grandes régions de Suisse et leurs spécialités culinaires. Une vingtaine de familles d'agriculteurs y racontent également leur quotidien. Le magazine est également disponible sous forme électronique à l'adresse www.brunch.ch/fr.

Lire la suite
En direct de l'USP En direct de l’USP n°25 (15 - 19.06.2020)

20.06.20 | La "vergerette" est un néophyte envahissant qui se propage dans les zones indigènes de promotion de la biodi- versité et les jardins urbains. Même l’USP n'est pas épargnée par cette situation. Le néophyte s'est répandu dans les bureaux de Berne et a été arrachée. Les familles d'agriculteurs sont appelées à faire de même et à éliminer cette mauvaise herbe.

Lire la suite
En direct de l'USP En direct de l’USP n°24 (8 – 12.06.2020)

15.06.20 | Au plus fort de la crise liée au coronavirus, l’obligation d’annoncer les postes vacants avait été suspendue. Cette mise entre parenthèses est terminée depuis le 8 juin et les offres d’emploi pour les manœuvres agricoles doivent à nouveau être publiées. Diverses informations sont disponibles ici. (https://www.agrimpuls.ch/fr/offre/obliga- tion-dannoncer-les-postes-vacants/)

Lire la suite
AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel Agristat « Actuel » 05-20 :Regard sur l’approvisionnement alimentaire de la Suisse en temps de crise

11.06.20 | En 2018, les aliments fourragers disponibles ont diminué de 1,4 % par rapport à l’année précédente, se plaçant à 7 853 000 tonnes de matière sèche. Les 1 864 000 tonnes d’aliments concentrés disponibles lors de l’année sous revue représentent la majeure partie des fourrages commercialisables. Les produits non marchands sont surtout constitués de fourrages de base, dont la quasi-totalité est destinée à l’alimentation du bétail consommant du fourrage grossier. En 2018, pas moins de 5 989 000 tonnes d’aliments pour animaux, soit 76,3 % de la consommation totale, appartenaient à cette catégorie de fourrages. Cette même année, la part de la production intérieure a quelque peu diminué, fournissant 83,7 % du fourrage disponible total. L’approvisionnement en sous-produits issus de la culture des champs s’est révélé plus faible que l’année d’avant. Qui plus est, la longueur de l’hiver et la sécheresse de l’été ont conduit à une hausse des importations de fourrages grossiers.

Lire la suite
En direct de l'USP En direct de l’USP n° 23 (1 – 5 juin 2020)

09.06.20 | Depuis la fin du mois de mai, il est certain que le brunch du 1er août pourra être organisé, mais dans des conditions particulières. Afin que les hôtes sachent comment organiser leur manifestation, avec ou sans buffet, tout en respectant les directives de l’Office fédéral de la santé, l’USP a préparé un concept de protection détaillé qui s’appuie sur celui de GastroSuisse. Ce concept, téléchargeable à cette adresse https://www.brunch.ch/fr/prestataires, sera régulièrement mis à jour selon les circonstances actuelles.

Lire la suite
En direct de l'USP En direct de l’USP n°22 (25 – 29.05.2020)

02.06.20 | Le brunch du 1er août aura lieu Les manifestations réunissant jusqu’à 300 personnes étant de nouveau autorisées à partir du 6 juin prochain, l’USP a décidé de maintenir le Brunch à la ferme du 1er août dans le respect des règles de l’OFSP (obligation d’utiliser des places assises, listes de présence). Un plan de protection sera élaboré ces prochains jours. Pour les fermes dans l’impossibilité de mettre en oeuvre ces exigences, l’Union suisse des paysans leur recommande d’opter pour l’organisation d’un « brunch à l’emporter ». Au lieu de servir comme d’habitude un traditionnel dé-jeuner paysan, les fermes participantes prépareront un paquet avec plusieurs produits de la ferme. Le paquet commandé pourra être retiré à la ferme ou sera livré à domicile. Plus d’information sous www.brunch.ch/fr/prestataires.

Lire la suite
En direct de l'USP En direct de l‘USP n°21 (18 – 22.05.2020)

25.05.20 | Afin de pouvoir payer leurs primes d’assurance maladie, les ménages à faibles ou moyens revenus bénéficient de subsides. Les conséquences économiques de la pandémie actuelle, notamment les fermetures forcées d’entre-prises et l’augmentation massive du recours au chômage partiel, font que plus de personnes en ont besoin. Selon la situation financière, il est également possible de demander une diminution de prime. Des informations à ce sujet sont disponibles sur le site de l’AVS-AI.

Lire la suite